printemps 2020
Lundi 16 mars
« En respect des consignes gouvernementales, visant à lutter contre la propagation du COVID-19, la Galerie du 10 est fermée jusqu’à nouvel ordre. »
Quand on peint, le télétravail, c’est un peu compliqué… Et un atelier dans un quartier vide n’est pas très attirant. Quitte à travailler sans la ponctuation des visites, j’ai préféré installer l’atelier chez moi, à deux kilomètres de Die. J’habite un charmant petit studio avec vue sur le majestueux Glandasse, dans un corps de ferme au bord de la Drôme.
Faute de pouvoir pousser les murs, j’ai réorganisé l’espace habitat-atelier. Distribution, circulation, lumière, éclairage, rangement de matériel, stockage des châssis… j’ai essayé de penser à tout !
Une fois tout en place, je constate que cette situation inédite ressemble fortement à une résidence d’artiste. (« Idéalement, une résidence est un lieu qui accueille un ou plusieurs artistes pour que celui-ci ou ceux-ci effectuent un travail de recherche ou de création, sans qu’il y ait obligation de résultat, et la création sera facilitée grâce à la mise à disposition d’un lieu de vie et de création, de moyens financiers, techniques et humains. »)
Me voici donc assignée à résidence… d’artiste ! Depuis mi avril, à raison de 6 heures de travail quotidien, je me lance dans un travail de recherche (lectures, écritures, études sur le terrain, réflexions) sur le thème de l’eau.
Il faut dire que la Drôme coule au bout du jardin – une belle immersion printanière !